Le déroulement de la cure
Concernant la durée de celle-ci ? Combien peut durer la thérapie ?
Cela dépend de la demande. Là encore surtout pas d’arbitraire, cela serait mentir ou ne rien n’y connaître… !!!
Initialement la personne peut venir pour un problème plus ou moins superficiel, comme par exemple une mycose génitale persistante ou des cauchemars récurrents; là, cela peut prendre, par exemple, couramment 2 ou 3 mois. Après, la liberté de poursuivre l’analyse incombe au demandeur, à ses résistances.
Cela peut aussi durer 1 an ou 2 pour sortir d’un trouble plus enkysté comme l’anorexie ou un problème de fécondité, le désir d’arrêter de fumer, etc…
Encore cela peut durer toute la vie, si l’objectif est de développer, en permanence, son pouvoir créatif (publicistes, artistes…) ou s’il s’agit de gérer ses affects face à la caméra, aux médias (acteurs, politiques), à ses salariés, à la difficulté de certains dossiers compliqués (avocats, hommes de lois), etc… etc…
Enfin, et cela n’est pas rare, cela peut durer 3 à moins d’une dizaine de séances, notamment, si le patient part en hypnose plus ou moins profonde. S’il est sensible à certaines inductions hypnotiques que je peux être tenté de mettre en action selon son désir bien « entendu ». Bon… parfois je ne propose, ni ne préviens ! Et pour être là encore très clair, les suggestions d’exploration, les questions que je peux poser, en premier entretien et au début éventuellement, des séances sont de véritables ancrages, déterminations d’objectifs thérapeutiques en mode hypnotique donc (PNL ou pas), et qui produisent alors un état d’introspection, de transe plus ou moins profonde. Les inductions que j’utilise se proposent en séance en fonction de ce que présente comme disposition mentale le patient.
C’est ce que l’hypnose a apporté à ma praxis.
En tout cas, il n’y a pas d’obligation de…
Il est aussi très rare que l’analyste rappelle l’analysant s’il manque une séance. Acte manqué ? Volonté consciente, résistance ? Évidemment, quelques heures, jours après, l’on prend des nouvelles. Cela peut quand même attendre quelques heures ! Le temps de se retourner, d’analyser pour le patient sa ou ses résistances.
Cela fait partie du travail et ça dépend de la tension nerveuse du patient qui peut passer par des moments difficiles de remise en question, de changements, de mutations. Et cela ne se fait pas sans dégagement d’énergie, sans déplacements pulsionnels.
De toute façon, il y a relation de confiance, transfert, sinon pas de réel travail psychanalytique. Ainsi, il n’y a pas de risque de décompensation comme bon nombre de « psychiatres-droguistes » le vivent lorsque leurs clients passent à l’acte et se font mal… Voire trop mal…
Encore, si l’analyste a peur, c’est mortifère et il n’en est alors pas un… Que cette personne retourne à la psychologie. Pas de plaisanterie.
Enfin, un analysant peut pousser son travail, jusqu’à lui-même devenir analyste. Bien souvent, là on parle d’une dizaine d’année. Dans ce cas, il poursuivra son analyse jusqu’à pouvoir passer, subir le système de la passe et pouvoir suivre des patients. Alors, il pourra commencer, voire continuer sa formation technique par des suivis de formations, par des participations à des cartels et en gestion permanente d’éventuels contre-transferts avec un ou plusieurs contrôleurs.
Un vrai psychanalyste est un praticien qui a des patients, qui se sent bien et qui en vit…
Car je le rappelle et insiste : les patients qui viennent sur le divan ne sont pas obligés par quelques prescripteurs institutionnels mais seulement ob (« devant » en latin)-ligés (vient de ligare, lier) par leur propre désir de changer, d’évoluer, d’avancer.